Le Guide Duchemin

01 novembre 2005

La Petite Ecurie, Strasbourg

8 rue de l'Ecurie 67000 Strasbourg
Tél. 03.88.23.06.22
Poussez la porte de la Petite Ecurie et un mélange de saveurs du sud-ouest et de délices alsaciens vous enveloppe. A ne pas en douter, l'accent de Patrick y est pour quelque chose... A moins que ce ne soit l'accueil chaleureux d'Alain...
Le premier s'excuse d'arriver en retard pour nous installer. Ce sera près du bar, à proximité d'appétissantes pâtisseries qui annoncent déjà un bon moment. La Petite Ecurie n'est pas grande, mais on ne se sent pas entassés dans ce décor rouge et bois.
La carte, les suppléments nous sont expliqués. Le client est choyé, on prend le temps de discuter, de conseiller. La cuisine est simple et délicate : salade landaise ou feuilleté de boudin et pommes, beaucoup de goûts sont contentés, si ce n'est éveillés. Le porte-monnaie, lui aussi, est satisfait.
Certes, le gastronome capricieux - qui a dit "un Duchemin" ?! - aura remarqué quelques traces sur les verres ou sera tenté de se battre avec les petits moucherons qui tournent autour de son assiette. Mais après tout, nous explique-t-on, la chaleur est encore là dans la Petite Ecurie, les petites bêtes sont attirées.
On s'amuse avec le client habitué, soulignant avec malice, qu'il vaut mieux "recevoir des gens sympas et des gens qu'on aime !". Comment ne pas alors se sentir bien... On aime s'attarder un peu, on aime qu'on s'attarde aussi... l'addition se fait attendre... Il est vrai, on le sait : ni le Sud-ouest, ni l'Alsace, n'aiment voir partir de fins gourmets.

07 août 2005

Au Pont Saint-Martin - Strasbourg

13 rue des Moulin - 67000 Strasbourg
La bouteille vacille, les verres tintent, comme sur un bateau au milieu de l’Ill, vous voici installé sur la petite terrasse du Pont Saint-Martin. Coup d’œil à tribord, le Pont du même nom ; tour de tête à bâbord, vue imprenable sur la Petite France, les maisons à colombages, l’écluse et la romantique place Benjamin Zix.
En réservant à l’Auberge Saint-Martin n’oubliez donc pas de demander « le lavoir » pour jouir de cette vue à raz-d’eau offerte à une dizaine de clients avisés.
Certes, ce lieu presque magique n’est pas aussi confortable qu’une salle à l’intérieur ou à l’étage, ouverte sur la rivière. Mais le voyage vaut le déplacement et vous évitera d’avoir la sensation d’être un banal touriste qu’on aura casé serré dans une usine à restaurer.

La carte est bien fournie et la note pas trop salée. Bien sûr, on vous sert ici avant tout des mets alsaciens, mais les plats peuvent être originaux et satisfaire les aventuriers du palais.
On préférera par contre arriver dès le début de la soirée pour éviter l’affluence, limiter les lenteurs du service (à l’évidence on économise sur le personnel qui court en tous sens) et ne pas se voir proposer une assiette juste tiède qui a vraisemblablement attendu un peu longtemps celle de vos amis.
En un mot, le pont Saint-Martin et son personnel accueillant saura vous offrir une bonne soirée dans un cadre agréable et original, qui n’a culinairement parlant rien à envier aux autres restaurants Strasbourgeois prisés par les touristes.

04 août 2005

T’ Elfde Gebod – Anvers (Belgique)

Torfbrug 10 - 2000 ANVERS

Une petite rue pavée dernière la cathédrale… A travers les petites fenêtres de la taverne, quelques paires d’yeux regardent. Leur regard est familier, on pourrait - en s’approchant un peu - deviner les prénoms… Jean, Pierre, Luc, Mathieu, Thérèse et la fameuse Madeleine. Certes, manger des frites chez Eugène, Madelaine elle aime ça ; mais ce soir, c’est une expérience flammande plus insolite que T’Elfde Gebod vous propose.

Traduisez Le Onzième Comandement.
La petite terasse est assez agréable dans la rue pitoresque – spécialement la nuit, où, à la lueur des bougies qui indiquent le chemin, on se sent transporté quelque mille ans en arrière… Mais la véritable attraction est à l’intérieur, et, vous l’aurez compris, c’est dans le décor que toute l’originalité ce petit restaurant réside.

Passé le porche donc, Jean, Pierre, Luc, Mathieu, Thérèse et la fameuse Madeleine vous accueillent. Dans la pénombre vous les voyez, ils vous regardent, souriant ou implorant, vous tournant le dos ou vous invitant à cette petite table en bois là-bas dans le coin. Que leur visage de platre vous impressionne, vous inquiéte ou vous intrigue, l’atmosphère que ces statues dégage envahit peu à peu la salle et votre assiette.
Dans ce lieu singulier, paradis des saints ou remise de cathédrale, chacun verra son interprétation du Onzième Commandement. Reste que l’assiette est bien remplie et le choix varié. Salade, viande ou poisson sans oublier les moules, tous les goûts sont satisfaits pour un prix intéressant. La bierre coule aussi jusqu’à plus soif (tentez les brunes excellentes) et l’on se plaît à ressentir l’excitation d’un moine bedonnant cuvant dans la sacristie…

Le voyage transporte c’est certain… peut-être jusqu’à la vidange, quand, déversant dans l’urinoir les litres consommés, le petit carré noir que vous visez s’éclaircit pour laissez apparaître un trouble « Have a nice day ! ». Oui, on aurait peut-être préféré des lattrines pour que le voyage dans le temps s’arrête à la porte du mauvais goût.

28 juillet 2005

Patoch, 43 rue de Geôle, Caen

Chez Patoch… Rue de Geôle, Caen

Mais c’est quoi cette façade cheap et pas top ? Quand on passe devant de jour, on ne s’imagine jamais pénétrer dans cette antre un jour avec entrain…Et pourtant…on y retourne quasiment en courant…

Ami de la fourchette… si tu aimes la véritable rôtisserie, les produits frais et faits maison, un accueil jovial… Patoch est ta nouvelle maison !

Dés ton arrivée…quidam ou habitué… un sourire t’accueillera et on te trouvera une place perchée autour d’un tonneau ou autour d’une grande tablée ( euh réserver… est préférable parce que la maison jouit d’un bouche à oreille qui frise la pornographie)

Je reprends… à ton arrivée…on te proposera l’élixir de la maison « Hypocrate » que l’on te servira dans une véritable corne (corne que tu peux caler dans un trou de la table prévu à cet effet si au bout d’un moment la porter te gave… et fatalement passée l’excitation de la nouveauté, la porter te gavera)
(Petit conseil. Pas mal d’essayer mais pas nécessaire d’en abuser, ça ressemble à l’eau du dentiste…)

Si tu as encore soif, le côte du Rhône servi dans de généreux pichets est digne d’intérêt…Et surtout pour étancher ta faim… laisse-toi séduire par le menu dans sa totalité…

La ripaille est quasiment préparée sous tes yeux, non loin et est servie dans de lourds poêlons.
Tu peux te régaler d’une cuisine aux saveurs assez surprenantes…évoluant dans le mariage du sucré et du salé…de saveurs passées et réactualisées…plats garnis de pommes de terre sautées à la graisse de canard, de lardons, d’oignons et de pleurotes..
Le foie gras, comme tout ce qui fumé est « maison ». Si le bœuf est au menu du jour, rue-toi dessus…

L’ambiance est gauloise et savoureuse.
Patoch, le maître des lieux, passe souvent te demander derrière sa petite moustache et son bouc, si tout se passe bien…et toi en pleine déglutition gloutonne, tu réponds en secouant maladroitement la tête…dans une position pas super finaude…
Le serveur cause comme un Titi, joue son rôle avec sympathie.

J’adore cet endroit. Ça s’est sans doute un peu vu…Néanmoins, je dois apporter un bémol…un seul petit bémol…( mais nécessaire à l’harmonie des sens) … la musique…

Patoch s’il te plait pourrais-tu arrêter de passer la dernière tournée des Enfoirés…certes leur action est louable… mais en boucles…j’avoue qu’au bout d’un moment ça me gâcherait presque mon confit de canard…
Voilà, c’est dit…

27 juillet 2005

Nos ancêtres les Gaulois - Paris

Nos ancêtres les Gaulois… Ile Saint-Louis, Paris

Arrivée fulgurante. Après avoir réservé en bonne et due forme, nous patientons dans l’entrée. On nous demande très pertinemment ce que nous venons fêter… Question louche… qui aurait du nous mettre la puce à l’oreille…Nous sommes un groupe de 7. Les quatre plus chanceux d’entre nous ont la chance d’attendre à l’intérieur alors que les autres sont bloqués dehors par un-cerbère-à-queue_de cheval_du meilleur-gout-qui-se-la-joue-physio. Nouveau signe douteux. Mais nous sommes une bande un brin maso, nous décidons de poursuivre l’aventure.
Aussi, nous réjouissons-nous de repoireauter à l’intérieur en découvrant les lieux : voûte obscure, longues tablées grivoises, buffets suspects…Nous venons de pénétrer dans une dimension, où le temps n’a plus d’importance.Après tout, les Gaulois passaient des heures à ripailler !
Nous prenons place. Un serveur passe et nous demande en aboyant ( en langue gauloise assurément) si nous connaissons la maison. Nous haussons les épaules...
« Euh pas vraiment »
Pas grave… Formule à 35 euros, entrée, plat, fromage et dessert ! Pour débuter, c’est buffet à volonté… Youpi ! Nous sommes une bande de petits veinards qui va s’en mettre plein la panse…il a l’air d’insinuer… Buffet à volonté !!!! Quelle bonne affaire nous allons faire ! En plus, nous sommes vernis, le vin également coule à flots du tonneau !
Le serveur nous balance ensuite les couverts sur la table et nous plante sous le nez un panier dégoulinant de légumes, petit détail décoratif, qui aurait pu avoir son charme, mais hélas qui fait office de première partie du magnifique buffet auquel nous avons droit, les crudités !Pour le reste, il nous indique, une table où croupissent des rillettes de saindoux, du saucisson discount cartilagineux, son homologue chorizo au colorant rouge et des salades de carottes, piémontaises et taboulés industrielles sorties de leurs barquettes depuis des siècles et tassées dans des pots luisants.
Nous ne nous laissons pas abattre. C’est idiot mais nous avons malgré tout envie de croire que nous ne sommes pas en train de nous faire pigeonner comme des cons.Poliment, nous remplissons nos assiettes et nos verres d’une infâme piquette, capable de ruiner une vinaigrette. Pendant la dégustation, un barde, qui aurait pu être le digne fils de Candy et du nain Prof, vient pousser la chansonnette en entonnant le pire de la sous-culture festive française. Il s’agit d’un grand artiste, qui de sa longue carrière n’a jamais percé dans la musique, s’est contenté de percer les tympans d’infortunés passants. Ainsi, sur des hymnes aussi savoureux que « chevaliers de la table ronde » ou « bonne anniversaire Dédé », nous nous retrouvons à déglutir ce que la charcuterie a fait de pire au monde, une charcuterie qui malgré la faiblesse de l’éclairage parvient à reluire et suinter…
Nous laissons le panier de légumes de côté. Les carottes sont velues, les tomates sont éclatées, et possèdent les marques de malaxages intensifs de doigts inconnus, qui auront sans doute accroché les barres dans le métro ou se seront curé le nez, les radis sont surnuméraires ( la maison aura sans doute trouvé un lot de cagettes abandonnées sur une place de marché)…
Le barde continue son show. Fins stratèges que nous sommes, nous comprenons que si nous cessons de le regarder, il va s’arrêter. Et ô miracle, cela fonctionne. Le barde gratte une dernière fois sa guitare de son ongle d’un jaune intéressant et passe à chaque table pour faire la quête… et oui, le rat-quête.
Passe encore un cortège de minutes. Nous ne savons plus très bien. Le serveur tarde à venir prendre la suite de la commande, peu importe car sous les effets psychédéliques de la piquette, nous décidons de prendre quelques petites photos fallacieuses ( bientôt visibles sur ce blog) Nous nous mettons en scène avec nos amis les légumes. Après tout, chez les gaulois également, quand on se faisait suer à table, on jouait sûrement avec la bouffe.
Arrive enfin l’instant magique et incroyable de la commande du plat principal. Nous nous frottons les yeux. Ne sommes nous pas en train de rêver ? Non ! Le serveur est enfin là ! Et assurément, c’est bien lui et non un mirage, il nous aboie dessus et s’impatiente ! Hip hip houra ! Nous optons pour des brochettes et des entrecôtes, miam !Miraculeusement, ce plat principal arrive rapidement, grâce à l’hyper productivité du cuistot intérimaire qui enchaîne la barbaque sur son grill plus vite que Zorro ne signe son Z.Curieusement, nos morceaux de carnes arrivent bien seuls et dénudés sur leurs assiettes. Les brochettes ont des allures de cure-dents sur lesquels on aurait empalé des crottes de moutons alors que nos entrecôtes ressemblent à des semelles pour nourrissons.Nous zieutons les alentours. Un cortège de frites va assurément se radiner avec tout son lot de sauces ! Mais non, notre aimable serveur, nous abandonne un plat un inox de la taille d’une soucoupe sur un coin de la table, plat en inox où gisent, pour les 7 épicuriens que nous sommes, une poignée de haricots verts « Chaville », une louche de riz et une bouse de ratatouille. Un peu démunis, nous parvenons à quémander une seconde portion, en gémissant. Nous l’obtenons in extremis. Le serveur sourcille. Des clients comme nous, ce sont des clients qui vous feraient couler la baraque !
Le temps n’a toujours plus d’importance. Nous nous nourrissons de piquette. Le fromage se pointe. Chouette ! Nous pensons, le fromage, c’est toujours bon ! Le plateau, qu’on nous présente est surprenant. Il contient une variété peu répandue de camembert, le chevelu…notre camembert est brun ! Nous le prenons en photo et nous gardons bien de le goûter. Nous ne sommes pas très portés sur le capillaire dans le domaine culinaire.Le temps passe, trépasse toujours. Nous nous ennuyons un peu car nous avons terminé de saborder tout ce qui était déposé sur notre table. Nous avons fourré le pain de moutarde, au cas une personne mal avisée déciderait de le resservir. Nous avons assaisonné notre panier pour achever les légumes qui y étouffaient…
Vient le temps des desserts. Nous ne sommes pas encore résignés. Notre adorable serveur nous dépose un plateau, que nous n’avons pas commandé et se sauve sans rien entendre tel Bernardo ( celui de Zorro…qui fait semblant d’être sourd). Nous avons beau le héler, monsieur préfère faire sa mauvaise tête. C’est vrai, sont chiants ces touristes qui ne veulent pas béqueter ce qu’on leur jette ! Nous finissons par nous lever et lui rapporter son dû. Il semble étonné. Le ton monte. Les esprits s’échauffent. Fallait pas espérer que la piquette, dont on nous a abreuvé, allait adoucir les esprits des Gaulois que nous sommes ! Un responsable se pointe à notre table. Légère explication. Rien de concluant. Nous obtenons néanmoins le droit de commander, de choisir nos desserts ! Et cela sans avocats ni recours à la loi ni même Julien Courbet !
Notre délicieux serveur nous les apporte radieux et dans son œil malin, on ne distingue aucune lueur vengeresse ou haineuse à notre encontre. Il est bien intentionné et fait preuve d’une conscience professionnelle à toute épreuve !L’heure de l’addition enfin ! Sommes prêts à payer pour être relâchés ! Nous versons donc la rançon, en ne manquant pas de taquiner notre ami serveur qui a un sens de la repartie détonnant. L’un de ses acolytes, qui affectionne sans doute les combats de pitbulls se pointe et nous sert un très pertinent laïus sur la difficulté d’être serveur...

Bilan, ils ont bon dos nos ancêtres les Gaulois, car grâce à eux, on peut

- réduire le personnel au minimum grâce à un système de buffets
- faire bosser le client, qui met son couvert, prépare ses crudités, lave les légumes ( étape vitale sinon Tourista assurée), les épluche ( sauf si le client est un lapin)…
- renâcler sur les conditions d’hygiène… buffets à proximité des toilettes, pénuries de papier WC ( ils ne s’en servaient pas nos ancêtres les Gaulois ?), couverts dégoûtants, tables collantes, sols douteux
- radiner sur les cendriers…( quand on en demande un au serveur, il vous conseille d’écraser votre mégot par terre… véridique… ! Même moi, je ne crois pas que je suis en train d’écrire cela !)
- servir de la merde… c’est vrai, après tout, ils n’étaient pas très éduqués nos ancêtres les Gaulois..

03 juillet 2005

Restaurant des Bains - Trouville

8, rue des Bains - 14360 TROUVILLE
Tel : 02.31.88.76.15


A deux pas du Vapeur, même ambiance "Parisiens en vacances", vous cherchez où manger bon et pas cher ... Ne cherchez plus, rendez-vous rue des Bains.
Le chef vous accueille assez jovialement pour vous installer en terrasse. Certes la vue n'est pas mer et il faut pouvoir supporter le chien de mémère qui jappe de l'autre côté de la rue ... Mais l'adresse est simple et la cuisine, pour un déjeuner sur la côte, mérite de faire fi de ces petits tracas.
La cuisine justement. Trouverez-vous facilement pour 12€, un menu entrée-plat-dessert ? Assiette de fruits de mer, plat de poissons et dessert honorable sont proposés parmi un choix varié. Tous les goûts sont prêts à être satisfaits, et la qualité, la fraicheur sont au rendez-vous.
Un moment agréable donc, juste avant la plage, pour bien manger sans se ruiner, et éviter le concours du plus gros plateau de crustacés commandé en terrasse-rang-d'oignons sous le soleil de midi.

01 juillet 2005

Edito

Mais qui sont les Duchemin ? Là est la question.
Oh il ne s’agit pas d’inspecteurs à la solde d’un guide quelconque, non. Le guide Duchemin, c’est bien plus, c’est une association de bienfaiteurs de la « gastronomie » qui n’a pas peur d’avancer démasquée…
Le guide Duchemin ne dépend de rien, de personne. Il se fait juste le mercenaire, la voix du client, qui parfois peut trouver l’addition trop salée, cette voix dont les restaurateurs peu zélés se foutent éperdument quand la note est réglée.
Le guide Duchemin n’a de dépendance que celle de son palais et de sa dignité.

Pourquoi ce blog ?
Parce que « y’en a marre » comme dirait notre gourou spirituel Jean-Pierre Coffe dans peu crédible pub pour yaourts minceur.
Y’en a marre de se faire pigeonner !
Y’en a marre de constater que parfois la réalité dépasse la fiction.
Souvenez-vous de l’Aile ou la Cuisse… Souvenez-vous Louis De Funès ( notre mentor, un de plus et non des moindres) déguisé en américain, inspectant l’Auberge de la Truite. Et bien… nous avons pu constater, que l’Auberge de la Truite existait… hélas... sous plusieurs formes et cela à maintes reprises…

Nous sommes une bande d’amis, un peu éparpillés par la force du temps et des évènements au Nord de notre hexagone.
Nous fréquentons souvent les restaurants lorsque nous nous retrouvons et nous y vivons des aventures mémorables parce que nous n’avons pas la langue dans notre poche, ni les yeux rivés à notre assiette.
Parfois nos repas, dîners virent aux sketchs. Sans doute avons-nous un certain don pour dénicher les établissements « Tricatel ». A croire aussi parfois, que nous sommes sous le joug d’une malédiction culinaire…

Quand nous pénétrons plus ou moins hasardeusement dans un établissement, nous n’attendons pas de celui-ci qu’il nous offre un service parfait, mécanique, ni une nourriture exceptionnelle, « étoilable ». Nous attendons simplement que le contrat qu’implique le menu affiché à l’entrée soit respecté et que nous aussi, par là même, le soyons ( respectés).

Suite à nos récentes déconvenues gastronomiques, nous avons décidé d’agir, de mettre à l’écrit toutes nos expériences. Désormais, tous les établissements que nous visiterons seront passés au crible, les meilleurs comme les pires.

Alors toi le petit « restaurateur peu scrupuleux », qui exploites ton personnel, qui lésines sur l’hygiène, qui radines sur la qualité de tes produits…Oui, tu peux trembler petit « restaurateur », toi usurpateur, qui pensais pouvoir faire de la cuisine un commerce aveugle et dépourvu de sens, des sens.
Le domaine dans lequel tu œuvres est un art. Ne l’oublie jamais. Et le client assis à ta table est une personne pas seulement un porte-monnaie.


AurelieDuchemin